Temple de Dardagny

Projet: Restauration clocher

Classement cantonal: 1921 MS – C 45
Année de construction: 1723

2002 - 2005

RESTAURATION COMPLETE DU CLOCHER – ASSAINISSEMENT DES COMBLES

Prov. Centre iconographie genevoise, 1910.Le temple de Dardagny a été édifié aux frais de Jean Vasserot comme sanctuaire privé et église paroissiale, à la place de la vieille église Saint-Pierre d’origine médiévale.

Ext. de "Art et Monuments" - A. Brulhart & E. Deuber – Pauli.

A Genève, les clochers octogonaux similaires, bardés de tôles en fer blanc et d’écailles se trouvent sur les temples de la Fusterie, construit en 1714 ; de Satigny, reconstruit en 1727 ; de Cartigny , construit en 1772 ; de Chêne-Bougeries, construit en 1758.

A peine visibles depuis la rue, les dégâts se sont révélés être très avancés. La corrosion était masquée par plusieurs couches de peinture élastomère appliquée dans les années 80 (Dakfill). Les parties verticales bardées de grandes tôles en acier zingué, posées en remplacement des écailles visibles sur les images d’archives, ont favorisé le développement de pourriture. Le rôle des écailles, en dehors du fait que les grands formats n’existaient pas et outre l’esthétique, étaient aussi de permettre une ventilation de la sous construction.

Les ferblanteries ont toutes été déposées pour permettre un traitement en profondeur de la charpente. En effet, les analyses préliminaires ont permis de mettre en évidence de nombreuses fructifications de Poria vaporaria et de la pourriture brune. La charpente du beffroi a été traitée en profondeur et elle a été consolidée. Le voligeage jointif, les noues et la demi croupe en façade ont été entièrement refaits avec des panneaux trois plis 27 mm traités fongicide et contre les xylophages.


La toiture à l’impériale et le bahut ont été bardés d’écailles de cuivre. Les pans ont été raccordés par des arrêtiers façonnés sur mesure. Le bulbe sur le poinçon refait à la main.

Tandis que le plancher sous les cloches et les poteaux ont reçu un bardage en tôles de cuivre posées sur un lattage permettant une ventilation de la sous-construction.



Les travaux de charpente et de ferblanterie ont été réalisés par des compagnons et des artisans particulièrement qualifiés pour la confection de couvertures en écaille.

L’installation de mise en volées des cloches a été entièrement rénovée. Le mécanisme de frappe des heures actionné par « l’horloge à vent » d’origine a été minutieusement restauré, ainsi que le cadran monumental en façade.

Photo de gauche datant de février 2005, après oxydation du cuivre naturel.

Une des rares horloges monumentales encore en fonction, remontée chaque semaine par un employé communal.

  1. La girouette a été montée sur roulements à billes.
  2. Des documents relatifs au chantier et à la Commune de Dardagny ont été insérés dans la boule.
  3. Arêtes d’angles sur bahut, boudins de 60 mm. Membrons de 100 mm de haut sur raccord bahut et plancher. Carton bitumineux sous placage. Blindage des chevalets.
  4. Gardes corps en méplats massifs de 8 x 40 mm. Les gardes corps inférieurs n’existaient pas auparavant.
  5. Les éléments de mise en volée ont été rénovés, sablés, métallisés et peint en Ral 8016 couleur cuivre brun.
  6. Les paliers de jougs ont été équipés de nouveaux roulements à billes. Ils sont fixés sur des semelles en acier de 10 mm d’épaisseur x 120 mm de large sur la longueur du chevalet. Ces éléments sont disposés sur des bandes de néoprène de 10 mm d’épaisseur afin d’amortir les vibrations.
  7. Détail de blindage de poteau et amorce de cintre.
  8. Détail de fixation de garde corps. Une capsule en cuivre étanchéifie le raccord du tire fond dans le poteau.