Eglise Luthérienne
Projet: Restauration partielle
Classement cantonal: MSc 52 du 30.12.21
Année de construction: 1762-1766
2016 - 2024
Historique
Eglise située en tête de l’îlot fermant la perspective du Bourg-de-Four côté lac. En 1762, la communauté luthérienne achète le château de Coudrée ; elle le fait démolir pour élever à cet emplacement un sanctuaire (la cave de l’ancienne demeure est cependant conservée).
Le bâtiment, qui outre sa fonction religieuse, va servir de bourse et d’appartement résidentiel est conçu extérieurement comme une maison d’habitation d’apparence bourgeoise : trois niveaux séparés par des bandeaux et régulièrement percés de fenêtres, fronton curviligne, chaînes, poinçons sur le toit, jardin clôturé d’un mur et d’une grille avec portail (dû à J.-C. Staib). Il ne possède pas de clocheton.
A l’intérieur, restaurée et aménagée en 1989-1991, la salle de culte occupe à la fois le rez-dechaussée et le premier étage.
(Source: Département de l’aménagement, du logement et de l’énergie / Service des monuments et des sites. Répertoire des immeubles et objets classés. Chêne-Bourg / Genève : Georg, 1994, pp. 120-121)
Diagnostic
La salle voûtée au sous-sol nécessite un projet d’assainissement. En effet, on observe une accumulation d’humidité en raison des infiltrations et du manque de ventilation. La paroisse a d’ailleurs mis en place un déshumidificateur pour absorber les excédents en solution provisoire. On observe régulièrement des flaques d’eau sur le côté Est de la salle lors de fortes pluies, et des taches de salpêtre provoquées par les remontées capillaires compte tenu de la forte concentration en humidité du terrain.
L’enduit ciment, appliqué lors de la transformation / rénovation de 1988-1991, empêche l’humidité contenue dans les murs de s’évaporer. La capillarité des molasses et la présence de joints et enduits ciment accentuent les problèmes d’humidité, avec le développement de champignons et moisissures.
Le dispositif de ventilation sans extraction mécanique (grille au bas de l’escalier donnant sur la Rue de la Fontaine) parait insuffisant pour évacuer l’humidité. Le système de pulsion d’air chaud permet un renouvellement d’air par la mise en pression de la salle, cependant ce dispositif semble accentuer le problème d’humidité.
Source: Féroé architectes
Le projet
Le projet doit résoudre le problème d’humidité et des arrivées d’eau. A cette fin, il faut procéder à divers sondages, ainsi qu’à la réfection des murs et de la voûte. Il s’agit dans un premier temps de réaliser un décrépissage des murs, dégarnissage des joints autour des pierres et lavage ou nettoyage, puis d’attendre trois mois de séchage. Une vérification de la composition du mur au niveau de l’appareillage pourra être effectuée avec un historien ou un archéologue. Par la suite, un crépissage à la chaux à quatre mains sera exécuté, avec rempochage – dégrossissage, couche d’accrochage, de fond et de finition. Enfin, concernant le bouchon en briques terre cuite situé dans la petite embrasure de la paroi du fond, un curage des joints et aspiration sera réalisé, avec une réfection des joints qui auront été curés.
Une étude pour un nouveau dispositif de ventilation et de chauffage de la salle sera également développée.
Source: Féroé architectes